… O ni ponda, ba ta ndé ba bélè mô na Mun’a Loba… en ces temps- là, on l’appelait alors le Fils de Dieu…
… Elle nous préparait de la sardine… ah ! la sardine de ma grand-mère… son goût n’existe plus que dans mon esprit. Elle la faisait revenir à la poêle avec des oignons, de l’ail écrasé et un peu d’ésèsè, simplement. Assises sur sa natte, elle et moi mangions sa délicieuse sardine avec des miondos d’une blancheur écarlate. On mangeait dans la poêle qui avait servi à la cuisson. Manger dans la poêle ou la casserole ou même la marmite, avait alors un goût particulièrement délicieux.
Qui ça mémé… ? Rudolf… ?
Langwéa pètè mba dina lao. Rappelle-moi son nom. Il s’appelait comment ?
Il s’appelait Rudolf. Rudolf Dual’a Mang’a Ndumb’a Lob’a Beb’a Bèlè Ba Doo La Makongo.
Tu sais pourquoi je t’ai dit la dernière fois, que Rudolf venait de Bonabèri, maman… ? fit-elle en se levant pour placer des grandes bassines vides dans la cour, alors même que le ciel jaunâtre du soleil couchant ne montrait alors aucun nuage noir… mais ma grand-mère maternelle pouvait sentir l’odeur de la pluie à des kilomètres…
Parce que Bèllè ba Doo La Makongo son aïeul est parti se cacher à Bonabèri quand son frère Priso voulait le tuer !
Oui oui… ééé… Bèllè ndé à manéyè o Bonabèdi nà o Bonanjo. C’est la lignée de Bèllè qui règne sur les 02 rives du fleuve Wouri : Bèllè règne à Bonabèri (Mbappa’a Bèllè va créer Bon’a Bèllè) et Bèllè règne sur le Plateau Joss (Béb’a Bèllè, King Bell 1er, va fonder Bonanjo).
Ah bon mémé?
Ceci a toujours créé de grosses tensions mon enfant…
Un éclair se fit entendre tout à coup.
Ahan ! Tom je t’ai dit noor ? quand ma mère pose ses cuvettes dehors comme ça, même si le soleil brille comment, sache que la pluie arrive ! allons continuer les répétitions au salon ! ta voix même qui ronronne comme celle des chats-là didon articule bien ! wèkè ! moi je ne comprends même pas les paroles hein ! tu t’amuses je n’arrange même plus ton kankan album-là ! ou tu chantes même quoi oooo …
Tom Yom’s éclata d’un rire mélodieux en suivant tonton Vieux dans ses appartements. Je le surnommais « le tonton propre qui a la peau rose comme pour les bébés souris là » tellement j’étais fascinée par la propreté impeccable et le teint rose de ses orteils dans ses babouches en cuir noir… je passais le clair de mon temps à contempler ses pieds, à chaque fois qu’il venait à Deido voir tonton Vieux.
Mémé c’est Rudolf qu’on appelait le Fils de Dieu… ?
Kèm, sè tô mô ! non, ce n’est pas lui ! mais son grand-père… le Roi Ndumb’a Lobè.
… Ainsi Beb’a Bèllè ba Doo la Makongo hérita du trône de son grand-père l’illustre Roi Doo La Makongo ( King Joss), et fondant alors la Dynastie Bell, il prit le nom de King Bell 1er.
Beb’a Bèllè engendra Lobe a Bebe dit King Bell II, il signa le 1er traité anglo-Duala du 18 juin 1840. Signataires : Lobe a bebe, et Ngando’a Akwa dit King Akwa I. En tout 05 traités anglo-Duala seront signés : 1840, 1842, 1850, 1852, et 1856. Selon l’illustre journaliste Henriette Ekwè, conformément à un principe majeur de leur Tradition notamment « moto tè o épol’ao » (chacun à sa place), il s’agissait pour les rois Duala, d’obtenir du soutien contre la montée vers les côtes des peuples de l’Hinterland ( intérieur du pays), qui, voyant la prospérité de la Côte montraient eux aussi des désirs de commercer dans les ports, directement avec les étrangers… Or, pour le peuple de la Côte, il devait rester souverain et unique maitre de son territoire et des commerces y relatifs, et donc, seul et unique interlocuteur valable en ce qui concerne la Côte. Car disait-il et avec raison, ils ne se mêlaient nullement des commerces dans les forêts et régions des peuples de l’Hinterland, chacun devait rester maître de son territoire. Mais avaient-ils seulement compris que tout engagement formel de leur part avec l’Etranger engageait tout le pays… ? avaient-ils alors seulement compris que stratégiquement, étant les rois de la Côte… la Côte qui était l’unique voie vers les autres mondes…. ils étaient alors les représentants légaux du pays quand ils engageaient des négociations avec le visage pâle… ? En retour de ce soutien, les Anglais exigeaient des clauses qui visaient à aliéner les pratiques religieuses du Ngondo et autres pratiques qu’ils jugeaient barbares. Les rois Duala signaient mais continuaient d’obéir aux pratiques de leurs Pères. Ce qui créait continuellement des tensions entre les Anglais et eux. Après 18 ans de règne, Bebe a Bèllè se sentit épuisé et abandonna le trône au profit de son fils Ndumbè a Lobè a Bébé.
Lobe a Bebe engendra Ndumb’a Lobe dit King Bell III (période de règne: 1858-1897).
Ndumb’a Lobe se distingua par une telle sagesse et un tel sens de la Justice, qu’il fut surnommé par tous les peuples de la Côte Ndumb’a Loba, « Fils de Dieu ». On raconte que sa prestance physique était telle qu’elle rappelait le Divin. Les femmes ainsi que les hommes se retournaient à son passage. Toute sa présence dégageait une telle majesté qu’il était évident qu’il avait été fait roi depuis les entrailles de sa mère. On l’appelait « Bongongui ba Bèllè», cet arbre mystique géant qui lui fut légué par un Chef Bassa, qui l’avait planté dans la cour royale du Plateau Joss. On raconte que son charisme, sa tempérance et sa sagesse étaient telles que même les autres peuples voisins hors du pays, venaient par navire quérir les conseils du « Fils de Dieu » qui régnait sur la côte ouest-africaine. Selon l’écrivain Iwiyè Kala Lobè, la légende attribue au Fils de Dieu, 99 femmes et plusieurs concubines.
Mais Ndumb’a Lobè était un homme aussi… un homme avec son égo, ses faiblesses et ses lacunes… un homme magnifique, qui laissait toutefois un goût aigre à son souvenir…
Mémé, il avait fait quoi… ? hein ?
Elle se contenta de soupirer en écoutant la musique de la pluie qui tombait. Puis, se tournant vers moi et me regardant droit dans les yeux, elle souffla :
Moto a bè a tapi tè Loba tobo tobo… mwititi mwa pomanè ndé kudumanè mô… parfois, lorsque l’homme s’approche d’un peu trop près de Dieu… la Nuit alors, se hâte de le recouvrir…
Ndumb’a Lobè avait une faiblesse : son égo. Amoureux de la guerre, il en déclenchait à chaque fois qu’il estimait bafoué, sa fierté.
Ndumb’a Lobè avait un grand troupeau de porcs, mais ses procs sepromenaient partout à cahque fois et détruisaient les champs et les récoltes des gens sur leur passage. Bunya bô sô, bat oba bonadibong ba wôli… agacés, les gens de Bonadibong tuèrent un jour un cochon de Ndumb’a Lobè.
Entrant dans une violente colère, le King Bell III leur exigea en compensation de son porc et à l’immédiat, rien de moins que 4 femmes vierges. Les Bonadibong ne lui en donnèrent que 02 en lui disant de s’en contenter. Piqué à vif, Ndumb’a Lobè envoya ses troupes décimer toutes les plantations de Bonadibong ainsi que leurs bananiers, afin de les affamer et dans cette guerre, Toi’a Mbongo le chef de l’armée des Akwa et mari d’une des sœurs de Ndumb’a Lobè, trouva la mort. Cette guerre futa appelée la guerre des cochons.
Hein mémé, !!! mamaééééééé c’est pour un seul petit porc qu’il a détruit tout un village ?!!!
Moto a bè a tapi tè Loba tobo tobo… mwititi mwa pomanè ndé kudumanè mô… parfois, lorsque l’homme s’approche d’un peu trop près de Dieu… la Nuit alors, se hâte de le recouvrir…
Grand commerçant comme ses ancêtres, le roi Ndumb’a Lobè possédait des pirogues qui vendaient alors ses marchandises à Japoma. Un jour, pris de convoitise, le chef du village Japoma confiqua toutes les marchandides. Terrifiés, les pagayeurs lui dirent alors qu’elles appartenaient au Fils de Dieu, le Maitre de la Côte. Ce à quoi, le chef de Japoma répondit «  allez lui dire que, quel que soit l’endroit d’où il sortira, du ciel ou de sous-terre, je l’attends de pied ferme »
HEIN ?!!!!!! mémé le type là n’avait pas peur de la mort ?!!! Ndumb’a Lobè a fait quoi ?
On raconte que cette nuit-là, lorsque les comemrçants-priogiers pénétrèrent la cour royale en trembalnt de tous leurs membres, ils trouvèrent Ndumb’a Loba majestuesuement assis sous son arbre mythique, la tête penchée en arrière et les yeux fermés. On raconte qu’apprenant la nouvelle, il se leva lentement de toute sa stature et les piroguiers reculèrent : «  na njé ?! »
Le Fils de Dieu décima Japoma dans une guerre sans précédent qu’on appela la guerre de Japoma. Une guerre meurtrière de laquelle, il ramena des captifs qu’il enrôla comme soldats, y compris les enfants. Le chef de Japoma lui-même fut fait captif et devint son serviteur. Il prit également des femmes. Les plus belles.
Ndumb’a Lobè avait été désigné également Président du Ngondo aussi tribunal coutumier Duala. Au cours de son mandat largement apprécié par les populations, Ndumb’a Lobè prononca 02 condamnations à mort majeures, selon la loi du Dibombè (vie pour vie, dent pour dent, œil pour œil). Toutes ses décisions furent jugées équitables et justes, et il régnait avec autorité sur les eaux les forêts et les villages environnants de la Côte. Toutefois, loin de le desservir, ces nombreuses guerres augmentèrent son aura auprès du peuple, son prestige ainsi que la grandeur de sa réputation. Ah ! les colères viriles de Ndumb’a Lobè… ! ah.. ! cette masculinité à fleur de peau… ! on raconte que les femmes en jacassaient de plaisir et de fantasme aux abords des rivières…
Ahan… mais mémé pourquoi tu es triste en parlant de lui alors ? aka ! moi-même je susi d’accord hein ! koma ! quelqu’un prend ma nourriture ? il est fou ? bon, à part l’affaire du cochon là où il avait un peu exagéré, moi je ne vois rien de mal hein…
Moto a bè a tapi tè Loba tobo tobo… mwititi mwa pomanè ndé kudumanè mô… parfois, lorsque l’homme s’approche d’un peu trop près de Dieu… la Nuit alors, se hâte de le recouvrir…
Mémé tu aimes trop parler en paraboles ! c’est quoi ? tu veux dire quoi ?
Par égoisme et uniquement pour dominer ses frères, Ndumb’a Lobè a pactisé avec le visage pâle… contre ses frères.
HEIN ?!
L’intronisation de Ndumb’a Lobè avait rencontré de virulentes contestations, provenant notamment de ses oncles Kum’a Mbappè alias Lock Priso de Bonabèri, et Elamè Doo Joss de Bonapriso, qui auraient revendiqué leur droit d’aînesse pour la succession au trône de Doo La Makongo… ces contestations avaient longtemps retardé l’intronisation de Ndumb’a Lobè. Ndumb’a Lobè se fit grand ami des Allemands, notamment de l’amiral Knorr, auprès duquel il trahit à plusieurs reprises les plans de résistance de ses oncles en les dénonçant comme germanophobes… contre l’avis de ses oncles, Ndumb’a Lobè signa le traité germano-duala du 12 juillet 1884… ce traité contre lequel Rudolf, sur le conseil de Kum’a Mbappè alias Lock Priso, se révoltera et le paiera librement de sa vie…
Les Anciens imputèrent aussi à Ndumb’a Lobè le meurtre du prince Priso Ekambi a priso, victime d’une attaque en haute mer alors qu’il revenait de ses palntations du Moungo… Le peuple n’apprécia pas. En 1883, Ndumb’a Lobè tua de sang froid Endènè, une de ses épouses, surprise en flagrant délit d’adultère avec l’un de ses propres princes.
Sous le prétexte de le punir pour ce meurtre, mais certainement plus pour le protéger de la foudre des populations, l’administration locale allemande l’envoya en exil pour 01 an dans ses plantations du Moungo.
Suite à la signature du traité de juillet 1884, et s’obstinant dans la résistance à l’impérialisme allemand et son complice Ndumb’a Lobè, les peuples de la Côte se soulevèrent contre ce dernier, et brûlèrent toutes ses cases au Plateau Joss le 26 décembre 1884. Le Ngondo le jugea et le condamna à mort par contumace. Le Fils de Dieu était résolument déchu du Ciel.
Moto a bè a tapi tè Loba tobo tobo… mwititi mwa pomanè pè ndé o kudumanè mô… parfois, lorsque l’homme s’approche d’un peu trop près de Dieu… la Nuit alors, se hâte de le recouvrir… Il a attaché le nœud, que Rudolf a dû défaire au prix de sa vie… Moto a bè a tapi tè Loba tobo tobo… mwititi mwa pomanè pè ndé o kudumanè mô…
Ndumb’a Lobè se fit sans équivoque aucune, l’allié des Allemands sur les terres et eaux acquises à grands sacrifices par ses Pères. Protégé par l’Administration allemande à chaque fois qu’il était pourchassé par Lock Priso, Elame DOO Joss, ou encore oppo Priso Ekambi, il prenait soin de les dénoncer aux Allemands et même, de traquer lui-même ses ennemis, qu’il projeta même de tuer avec son efficacité redoutable, n’eût été l’intervention pacifique de son fils Mang’a Ndumbè Bell qui oeuvrait inlassablement pour la paix entre son père et les oncles de celui-ci.
O bi nà Soppo Priso Ekambi à ta ndé à wutamè o tétén’a ……. ? tu sais que Soppo Priso Ekambi se cachait dasn le soleil ?
Hein Mémé ?
Oui… c’est lui qui menait la résistance à Bonapriso, mais les Allemands ne comprenaient pas…non seulement, il était invisible, mais les rares fois qu’ils tiraient lui, il ne mourait pas. Ils ignoraient alors que le cœur de Soppo Priso Ekambi était dans le soleil…
HEIN ?!
Ce phénomène étrange rapporté par écrit par les Historiens n’est pas une légende ou un mythe. Soppo Prioso Ekambi sera trahi par l’un des siens, alors allié des Allemands avec Ndumb’a Lobè. Le traitre livrera au visage pâle, le secret de l’invisibilité et de l’invincibilité de Soppo Priso Ekambi : « idiots que vous êtes ! tirez plutôt dans l’astre du jour ! » soufflera-t-il… Interloqués, les Allemands viseront dasn le soleil lorsqu’ il brillera à son firmament… à l’instant même, Soppo Priso Ekambi tombera et mourra. La voie enfin libre et toute résistance vaincue, les Allemands entreprendront alors de chasser les populations du Plateau Joss : l’aube de l’expropriation des terres, se levait…
Moto a bè a tapi tè Loba tobo tobo… mwititi mwa pomanè pè ndé o kudumanè mô… parfois, lorsque l’homme s’approche d’un peu trop près de Dieu… la Nuit alors, se hâte de le recouvrir…

Ndumb’a Lobè engendra Auguste Mang’a Ndumbè, King Bell IV (période de règne : 1897-1908).
qui décroche une licence en économie à l’Université de Bristol en Angleterre. Revenu au pays, il développe et intensifie les activités agricoles dans le Moungo où son père possède de vastes plantations de cacaoyers, de palmiers à huile, de bananiers plantains et d’autres cultures vivrières. A cette époque précise (1897-1908), les Camerounais étaient de plus en plus maltraités par les Allemands, et le projet violent de confiscation des terres était déjà mis en œuvre.
Mang’a Ndumbè fut condamné à l’exil par les Allemands, au Togo en 1892 et voici pourquoi : dans un article écrit par Christaller le 01er institeur allemand au Cameroun, une photographie du prince apparaissant chargeant un fût d’huile de palme dans sa pirogue avec pour commentaire «  les rois du Cameroun sont inférieurs aux ros européens parce qu’ils s’adonnent aux travaux domestiques ». Jugeant cet article méprisant, le Prince Mang’a Ndubmè constitua une délégation et se rendit chez Christaller, où il l’insulta sans détours de toute la puissance virulente de la langue méprisante héritée de ses aïeuls. Christaller vit rouge et dénonça le Prince à son administration allemenade comme un opposant au pouvoir allemand. L’administration allemande qui justement, cherchait depuis à soumettre cette satanée famille royale déporta le Prince et l’envoya en exil. Pendant tout le temps de son exil, son père Ndumb’a Lobè King Bell III, porta le deuil de son fils chaque jour.
Le jour de la libération de son fils approchant, l’interprète malhonnête Mouanguè ma Ngando Meeton à la solde lâche des Allemands et mis au courant, se rendit auprès du Roi Ndumb’a Lobè King Bell III et, pénétrant dans le désert de la douloureuse solitude du vieux roi et lui souffla : « si tu me donnes ta fille Yondo A Ndoumbè en mariage, je fais revenir ton fils héritier dans les prochains jours » King Bell piqua la colère meurtrière de ses aïeux et tonna : «  par mes Ancêtres ! où a-t-on déjà vu l’enfant du Requin dans le ventre d’un vulgaire poisson ?! Disparais vite devant ma face avant que j’ordonne qu’on te tranche la tête ! je ne me soumets à rien ni personne ! si tel est le prix à payer, que mon fils meure au Togo ! j’en ai engendré bien d’autres ! » revenu au Cameroun en 1897, le prince exilé Mang’a Ndumbè King Bell IV trouva que les maltraitances allemandes sur son peuple avaient empiré. Un cliamt de tension régnait. Il succéda à son père qui mourut le 13 décembre 1897, quelques mois seulement après son retour d’exil.
… Et Mang’a Ndumbè engendra Rudolf Duala Manga Bell King Bell V, le Roi Martyr, qui régnera de 1910 à 1914.

A mama.. wa pè bunya bô nitèngèn, o mèndè o tapa Loba tobo tobo ! ndé o si bwa bôngô é, na bè wa bèbè … mwititi mu si mèndè o kudumanè wa ! tô bunya ! wa ndé wa kudumanè mwititi o tétén’a mu mwayé nindènè wa tapa nô….
… Mémé était étrange cette nuit-là. Se relevant, elle prit un seau plein d’’eau de pluie et revint vers moi…
Lâlé jôkèlè à mama.. allons prendre notre bain, maman… kwala pètè mba dina lao…dis-moi encore son nom… il s’appelait comment.
Il s’appelait Rudolf. Rudolf Dual’a Mang’a Ndumb’a Lob’a Beb’a Belè ba Dooh La Makongo.
Je me levai toute heureuse. J’adorais l’eau de pluie, et suivant mémé vers l’arrière de la cour, à la salle de bains traditionnelle qu’elle avait exigé qu’on lui construise, je murmurais en boucle…
Il s’apelait Rudolf. Rudolf Dual’a Mang’a Ndumb’a Lob’a Beb’a Belè ba Dooh La Makongo.
Langwéa mba dina lao… langwa… dis-moi son nom… dis son nom…

Fin épisode 4.

Add Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *

En savoir plus sur DANIELLE EYANGO

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading