Ce samedi là…
On jouait à cache-cache pour la millième fois
Toujours je te retrouvais… à ton grand désarroi
C’est que ton bâton marquait de petits trous dans le sable
Semblable aux abîmes que camoufle ma beauté de marbre…
Pourtant tu semblais si sûr de toi
Ta naïveté m’amusait parfois
Cette naïveté qui ma foi te perdra…
Ah… Cet amour…
Brûlé vif à l’Aube…
Dis… avais-tu trouvé la petite note
Que j’avais glissée près de toi…
A l’abri des regards…?
Tu étais si froid…
J’eus de la peine à l’écrire
J’avais des crampes plein les mains…
Je te suppliais de revenir
Je te soufflais que j’avais peur de l’Avenir
Et mon cœur… mon cœur paniquait de l’Angoisse du Destin…
Je te criais de revenir me sauver des Mesquins…
La Solitude alors me muselait d’Effroi…
Ce samedi là…
La Pluie berçait notre parade…
Et décodant encore ta mascarade
Je t’ai retrouvé pour la quatrième fois
Caché derrière le Vieux Manguier d’Autrefois…
Dans un sourire las,
Tu me dit alors en Duala:
« A mama, bunya bô, wa wasa mba na tè
O si mèndè pè jènè mba! Tô bunya pè ! »
« Maman, un jour
Tu me chercheras tellement! Je me cacherai bien, si bien que jamais… jamais tu ne me retrouveras ! Plus jamais ! »
Ah… Cet amour…
Brûlé vif à l’Aube…
Depuis…
C’est moi qui boite du cœur… là… là sur le Sable de la Vie…
Je rêve qu’un Matin tu viendras me trouver
Au soir de la Paix que j’aurai tant désirée…
Les yeux levés vers l’Orient
J’épie le Soleil Levant…
Un Eclair… une Etincelle dans la Nuit de mes tourments…
Je joue à cache-cache tonton Vieux…
Je joue à cache-cache avec le Temps…
Entre mes mains, voici que tremble le Sablier…
Et je boite du cœur, tonton Vieux…
Je boite du cœur… comme toi tu boitais du pied…
Je boite du cœur… là… là sur le Sable de la Vie…
Ah… Cet amour…
Brûlé vif à l’Aube…
Dis… avais-tu trouvé la petite note
Que j’avais glissée près de toi…
A l’abri des regards…?
Tu étais si froid…
J’eus de la peine à l’écrire…
J’avais des crampes plein les mains…
Je te suppliais de revenir
Je te soufflais que j’avais peur de l’Avenir…
Et mon cœur… mon cœur paniquait de l’Angoisse du Destin…
Je te criais de revenir me sauver des Mesquins…
La Solitude alors me muselait d’Effroi…
Sais-tu seulement que je boite du cœur
Depuis ton envolée… ?
Comme toi, tu boitais du pied… ?
Oui, tu sais… je sais…
Que je boite du cœur
Depuis la minute même où je suis née…
Ah… Cet amour…
Brûlé vif à l’Aube…
Dis, avais-tu trouvé la petite note
Que j’avais glissée près de toi… ?
Tu étais si froid…
Sous la Pluie
Je continue de courir…
25 années après…et bien avant de mourir…
Je n’y vois rien tonton Vieux…
Le Destin me fait Sa parade
Et je peine… je peine à décoder Sa Mascarade…
Je n’y vois rien, tonton Vieux…
Mais je continue de courir…
J’avais eu de la peine à l’écrire…
J’avais des crampes plein les mains
Je te suppliais de revenir
Je te soufflais que j’avais peur de l’Avenir…
Dis… avais-tu trouvé la petite note… ?
Au loin,
Me parviennent les rires mesquins
Sous la Pluie, le Sablier déjà glisse entre mes mains…
Et je n’y vois rien…
Tonton Vieux…
Mais je continue de courir
Mon cœur panique de l’Angoisse du Destin…
Et je n’y vois rien…
Tonton Vieux…
Mais je continue de courir…
Mes pas déjà s’effacent sur le Sable du Lendemain…
Et je n’y vois rien…
Tonton Vieux…
Mais je continue de courir…
Je boite du cœur chaque matin…
Et je n’y vois rien…
Tonton Vieux…
Mais je continue de courir…
De ma Muse, la Solitude est devenue Le Chemin…
Et je n’y vois rien…
Tonton Vieux…
Mais je continue de courir…
Ah… Cet amour…
Brûlé vif à l’Aube…
Dis… Avais-tu trouvé la petite note
Que j’avais glissée près de toi… ?
Tu étais si froid…
Seule sur le Sable des Vents
Je poursuis le Cache-Cache avec le Temps…
Sais-tu seulement que je boite du cœur tous les matins… ?
Comme toi, tu boitais du pied…le jour de ton Dernier Matin…?
Le sais-tu.. ?
Oui…oui…tu sais…que je boite du coeur
Depuis la minute même où je suis née…
Tu sais…
Et tu sais aussi…
Que sous la Pluie…
Je n’arrêterai pas… je n’arrêterai pas… je n’arrêterai pas de courir… !
Ah… cet amour… cet amour… cet amour…
Brûlé vif à l’Aube… !
Dis… tonton Vieux… l’avais-tu vue… ?
L’avais-tu lue…?
La petite note… la petite note… la petite note…
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