Quand les racines chantent à Dschang…
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Dschang, avec l’université et l’Afc Dschang Afc, a réservé à Jasmine deux moments d’immersion au cœur de l’âme…
Sur les pages danielle eyango official et Agence de Consulting littéraire – Acolitt, vous pouvez les retrouver en images…
Ici, je vais parler d’autre chose…
Dany Eyango est une houle, une zone d’inconfort qui remue et entraîne vers les fonds les plus obscurs, là où la cécité est de nature…
Travailler avec elle, c’est transformer les montagnes en plaines, pas parce qu’elles s’aplaniront, mais parce qu’elles ne seront plus… on ne les voit plus, tout simplement…
À chaque sortie, ses livres ne rentrent pas, ils repartent chez les lecteurs, peu importe le prix… Et les étudiants, qu’on dit ne pas savoir acheter la Littérature, les étreignent avec passion… Tant et si bien qu’on n’essaie même plus de les vendre…
À Dschang, je la regarde se mouvoir, noyée dans le sein de Jasmine dont elle exprime avec passion l’immortelle douleur… Je la regarde s’émouvoir, elle-même de l’étrangère qu’elle se voit devenir… Eyango ne dit plus les choses, celles-ci s’affranchissent d’un temps que l’auteure ne maîtrise pas, pour dire à la terre : << Je sais parce que tu chantes… >>
Les rencontres littéraires se muent en ateliers humains… Chacun est à l’école de ses propres racines qui lui chantent l’ancestrale mélodie des forêts et des rivières…
Être écrivain prend une dimension nouvelle quand une plume, en se mirant, découvre un monde à explorer et vivre, plutôt qu’une terre conquise et soumise…
Ces trois jours à Dschang m’ont permis d’apprécier, encore mieux, la valeur que la Littérature retrouve en Afrique depuis quelque temps… Ces pages qui ici s’affranchissent, s’écrivent, s’encadrent, se produisent avant de proposer au monde leur authenticité… Fondation AfricAvenir International, l’Afrique est magnifique quand elle chante…
Respects au Pr Alain Pangop, à Promise Johnson, Dominique Gnintelap… Hector Flandrin et l’équipe de l’AFC… Jules Marcel Chientemou…
Pauline Ongono, on s’est encore marré comme des gosses… 😅😅😅
Et il fit Nuit…
Ray NDÉBI
Présentation de Quand les racines chantent à la CNPS
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« Que dire de Danielle Eyango Ecrivaine ?
Le 10/08/2023, j’assiste pour la première fois à la dédicace de notre chère autrice ; je suis subjuguée par ce qu’elle dégage et me reconnais en elle.
Pour la première fois, j’ose penser être alignée spirituellement avec une personne et qui plus est, une femme ; très étonnant !
En peu de mots, elle décrit mon état d’esprit et l’amour que j’ai pour le Créateur, les ancêtres et les générations à venir.
Pour la première fois, je pense pouvoir m’exprimer en public sans penser être une curiosité.
Je suis en proie à un maelström d’emotions lorsqu’elle fait une remarque sybiline : N’AYEZ PAS PEUR DE MOI, JE NE SUIS PAS UNE SORCIERE.
J’avoue, j’ai baissé la tête et essuyer discrètement les larmes sur mes joues car pour la première fois, depuis des lustres, je me sens COMPRISE et TOTALEMENT !
Les humains ont peur de ce qu’ils ne maitrisent et qui plus est, de l’amour des nôtres même s’ils ne sont plus présent physiquement.
Pour la première fois, je réalise que nombreuses sommes-nous dans l’ombre, à vivre dans nos racines et pour nos racines, formant et recréant INCONSCIEMMENT la SORORITÉ dont je rêve depuis toujours.
Pour la première fois, je me sens en phase avec une autrice, souris et souffle aux miens que le combat des titans sera livré lors de la dédicace de mon livre, dans un an au Cameroun.
La pudeur, l’embarras caractérisant les propos de Danièle, justifiant la dualité chrétienne et traditionaliste, je m’en suis défaite au fil du temps.
Danièlle, j’ai admire ta capacité à transmettre l’émotion, déchirer la fine couche, cette opercule entre les mondes invisible et visible, la capacité à faire parler les morts, l’utilisation des figures de style, la rhétorique et autres.
Je suis convaincue et constate que tu assumes l’introduction de ta langue dans tes écrits, un credo🥰🥰 je souris et me dis que publier 25% de mon recueil de poésie en langue, n’était pas idiot.
Danielle, merci pour tes soutiens implicite et explicite, merci à la belle âme que tu es.
Néanmoins, à la fin de cet évènement, j’etais frustrée : 🤣🤣🤣 je n’ai pu poser les trois questions que j’avais preparees, en plus de te sentir et me sentir, limitées.
J’avais l’impression qu’une limite était imposée car parler de tradition avec passion et assumer publiquement sa dualité, est impudique.
Et pourtant, il est plus que temps pour les porteurs (e) et messagers (e) de s’exprimer et revendiquer leur place dans ce monde décadant.
Nos œuvres n’ont pas pour but de remplir des bibliothèques mais provoquer des polémiques et débats.
Danielle, merci pour qui tu es. »
Samba Saphir, écrivaine
Première présentation de « Jasmine », le 04 mars 2023 à la Fondation afric’Avenir à Douala
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Que dire après ce témoignage de mon agent littéraire, Ray NDÉBI ? 💝
« QUAND LES RACINES CHANTENT…
Que s’est-il passé samedi le 04 mars 2023 à la Fondation AfricAvenir International à Douala… Jusqu’à cette heure, je garde le silence, comme la terre qui contemple l’unique étoile qui scintille, quand toutes les autres se sont tues…
danielle eyango official … qui es-tu… Toi qui as osé engendrer un roman interdit… Comment en es-tu arrivée à soumettre les Ombres pour qu’elles te le permettent… Toi qui n’es qu’une petite fille allant pieds nus par les pistes de Bonendalè…
Et que font là tous ces vivants en quête d’un peu de Nuit, d’un peu de Mort… Assurément d’un peu plus de Vie… Le représentant personnel de notre ministre de l’enseignement supérieur, dépêché pour « saluer » Dany Eyango et rapporter à son boss des exemplaires… Le chef supérieur Bonendalè, le maire, l’autorité religieuse en la personne de notre Padre Jean Pierre Noël Batoum … L’intelligence littéraire dont Mme Josée Ambadiang Meli ma critique de cœur, la légion de journalistes, bloggers, promoteurs littéraires… ces écrivains dont Daniel Alain Nsegbe (Mutt-lon) que chacun espérait, ERNIS qui compte parmi les femmes de plume en pleine ascension…
Et ces autres Plumes qui se révèlent dont Line Kamite Pierre Sonore … les jeunes plumes juste distinguées, Marie Yacinthe et d’autres… Une forte communauté littéraire composée d’acteurs du Livre de Douala et d’autres villes… Et ces professeurs d’universités, et ces étudiants… Dis-moi, Danielle, que faisaient-ils là… Que s’est-il passé ce samedi 04 mars 2023…
Mes Amis… Pauline Ongono mon Affranchie, Rita Diba ma petite sœur qui ressort Dante, Tally Mbok le schizophrène du pinceau, Khéops Kum tout simplement la culture de la Culture… Patrice Makembe l’homme-machine… Dites-moi, mes Amis, l’équipe qui a tout sacrifié ces jours pour préparer la sortie de ce roman… comment en sommes-nous arrivés là… Ekele Jean Michel mon frère à la vie à la mort, toi qui en silence as tout vu… Qu’as-tu vu… Bill Boris que s’est-il passé… Faut-il que je demande à la Majesté Domou Bergeline ou Legrandvidegrenier Cmr ma chère Belange… La communauté Kamite en sait peut-être mieux… ou nos jeunes amis Ornela Tiaya venue de Yaoundé ou Calixte Laurence venue de Kribi, Ngalo Hubert avec qui j’ai partagé le panel de Viviane Moluh Peyou Auteure et tous les autres ?
Ne dois-je pas plutôt demander à la salle qui a dû toute seule s’élargir pour contenir ce public intense… ce concert traditionnel porté par les énergies de nos ancêtres…
À la vérité, seule Jasmine, la douloureuse maudite de ce roman, saura nous répondre… Mais le pourra-t-elle, elle-même qui remonte le chemin des damnés vers N… celle dont on ne doit pas prononcer le nom… Jasmine, le stock s’épuise comme le dernier tube à la mode… Reste un peu, pour ceux qui traînent la bourse… Ne t’en va pas encore, par cette forêt aux morts, par cette rivière furieuse…
Mon jeune frère Arsene Eloga m’a dit il y a quelques heures : << Grand frère, le livre doit se vendre… et vous l’avez réussi à merveille… >> Mais nous commençons à peine… Aubin Eyike Monique Ngo Mayag dites au Temps que notre horloge ne tourne même pas encore… Et qu’elle ne tournera jamais… Nous ne lui courons nullement après… Nous, rien ne nous conditionne et rien ne nous cale à la gorge… Ma’a Djin, Sita Iyo, nous voici…
Nous sommes… nous sommes… nous sommes…
Silence… Les racines chantent…
Et il fit Nuit… »
Photos : Archives du Futur Ancestral
Bosser sur « Jasmine », un travail superbement éprouvant…
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Ray NDÉBI dit…
« QUAND LES RACINES CHANTENT, roman de Dany Eyango paru chez Fondation AfricAvenir International…
Commandement 2 : TRAVAILLER, PUISQU’ON EST MAUDIT…
Dimanche, 1er août 2021…
Jasmine, ce jour-là, le soleil est bien lourd… Il nous semble que son poids repose sur nos épaules… Pauline Ongono et moi sommes arrivés de Yaoundé, et toujours cet air de découverte… Comme si nous visitons un pays nouveau… Douala change si souvent de forme et d’humeur… Ekele Jean Michel nous rejoint de Limbé et, quelque temps plus tard, Daniel Alain Nsegbe (Mutt-lon) s’installe… Nous ne le savons pas encore, mais il fait déjà Nuit…
Jasmine, tu as indiqué quel regard tu voulais pour faire venir au jour le chemin des crépuscules que tu as un soir pris… Quand tu t’ouvres entre les mains de Mutt-lon, il s’ouvre un champ qui commande un labeur ardent… Ils ne savent pas, ceux des matins naïfs, combien nue et disséquée l’écriture est un délice… Elle est vraie, ainsi offerte…
Pauvre Danielle Eyango, elle passe par tellement de tourbillons quand nous entamons ce travail, que son visage si hospitalier d’habitude se décompose et nous devient hostile… Jasmine, tu l’ignores et continues, en silence, à observer nos suggestions… Tu signifies, dans un murmure de rivière. que les extensions ne te conviennent pas, ton feuillage tu le savoures au naturel…
Quand le soir des vivants descend, le poids des élans superflus s’en est allé… la fierté est morte… L’hospitalité de Danielle est de retour, et tu es paisible, Jasmine… Dans mes veines, sang et whisky valsent… En marchant vers une ville qui, elle aussi, s’en va, Mutt-lon et moi conjuguons la Littérature au temps de la Passion… Avant de s’évaporer, il me dit : << Continue d’encadrer la Littérature comme tu le fais, tu auras toujours plus d’adversaires que de partenaires… Mais ne t’arrête jamais… >>
Jasmine, l’adversité n’existe pas pour ceux qui œuvrent dans les ténèbres, là où la lumière est si vive que la cécité est bénie… Je ne t’apprends rien, chère Jasmine Yondo… Aujourd’hui, tu es dans les foyers et sur les étagères, parmi d’autres âmes libérées des servitudes… et tu es encore plus exigeante, comme si ce jour n’avait pas beaucoup servi…
Y serons-nous un jour… Je ne sais même pas où reposent les âmes maudites… Alors je ne sais pas si nous y serons… Je sais juste ceci, nous irons jusqu’au bout de l’infini…
Et il fit Nuit… »
Et le 04 mars 2023, « Quand les racines chantent » était là 💝
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Il était enfin là… Jasmine pouvait se montrer, pour ses trois premières nuits… 💝